Serge Simon : « Nous avons une vision commune »
15/10/2021On imagine que vous êtes satisfait de cette signature de convention ?
« C’est effectivement très satisfaisant d’avoir installé un climat de collaboration avec la gouvernance de la LNR et les clubs professionnels. Nous avons l’ambition de mettre en place un système qui survive aux personnes en installant un dispositif qui assure un fonctionnement normatif. Nous voulons inscrire nos relations dans la durée et pas simplement celles de deux gouvernances qui se sont rapprochées. Si aujourd’hui le XV de France va mieux et si le rugby français est regardé avec bienveillance, c’est parce que tous les acteurs, même dans une contradiction constructive, se retrouvent sur des intérêts et une vision commune. Nous avons un objectif partagé, que le XV de France soit, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, une des meilleures équipes du monde avec des clubs qui ont leur propre écosystème que l’on doit bien entendu respecter. Aujourd’hui, les échanges se font dans un climat serein ! »
Comment envisagez-vous l’avenir ?
« La Convention actuelle court jusqu’en 2024. Nous sommes tombés d’accord pour un avenant sur cette saison parce que nous sortons tout juste de la crise Covid avec des avenants qui se sont succédés en fonction des conditions sanitaires. Nous nous donnons jusqu’à fin juin pour pouvoir négocier une Convention générale jusqu’en 2024. C’est important de sortir d’une politique d’avenant qui était liée certes au Covid mais aussi à cette politique de l’ajustement permanent. Nous devons nous projeter sur du long terme pour le bien de tous. »
Cet accord va permettre au XV de France d’aborder sereinement la tournée d’automne …
« Il faut rendre grâce à l’encadrement du XV de France qui depuis son arrivée à traverser une période extraordinaire au sens étymologique du terme. Cette crise du Covid a créé une situation inédite autour du XV de France avec tellement d’incertitudes. Le staff s’est adapté en permanence et a fait de cette incertitude, un levier d’action résumé par leur phrase : « n’importe où, n’importe quand et n’importe qui ». Il est évident que désormais, nous devons aspirer, à ce que ce retour à la norme dans tous les secteurs, puisse donner ce confort à nos équipes de France. »
Par rebond, cela va affecter aussi positivement les joueurs ?
« Venir en équipe de France doit être un plaisir et surtout une plus-value pour le joueur lorsqu’il retourne dans son club. Il n’y a qu’une priorité, c’est le terrain et le jeu. Ensuite, nous trouverons des solutions économiques ou opérationnelles mais ce qui doit nous rassembler avant tout, c’est ce qui se passe sur le terrain. Pendant des années, le rugby français l’avait perdu de vue. Aujourd’hui, chaque question est abordée par les hommes de terrain et la priorité, c’est la performance de nos équipes, quelles soit de France, de clubs, masculines ou féminines.