Romane Ménager : « Ma santé passe avant tout »

23/05/2025
Contrainte de renoncer à la Coupe du monde 2025 à la suite d’une commotion, Romane Ménager revient avec lucidité et émotion sur ce tournant de sa saison. Entre déception assumée et nouveaux horizons à explorer, l’internationale tricolore trace sa voie, avec courage et clairvoyance.

France Rugby

Comment vas-tu aujourd’hui ?

Romane Ménager

Aujourd’hui, ça va bien, ça va mieux. J’ai pris le temps de digérer la nouvelle, de prendre du recul. J’arrive à avancer maintenant avec un peu plus de sérénité. Je comprends surtout que cette décision prise en commun accord avec les médecins n’est faite que pour protéger ma santé.

France Rugby

Quand as-tu compris que ta participation à la Coupe du monde serait compromise ?

Romane Ménager

Je pense que je l’ai compris assez rapidement. Après le match contre l’Italie, j’ai senti qu’il me faudrait plus de temps pour récupérer. J’ai suivi le protocole de la FFR sur le traitement des commotions et le diagnostic des médecins a été clair, pas de reprise du rugby avant la fin de l’été. J’ai compris que cette Coupe du monde allait se faire sans moi.

France Rugby

Comment fais-tu face à la frustration de manquer cet événement majeur ?

Romane Ménager

Ce n’est pas facile à digérer. C’est un événement que je préparais depuis longtemps, avec le groupe, et que j’avais hâte de vivre. Mais j’ai pris conscience d’une chose essentielle : ma santé passe avant tout, surtout quand il s’agit de la tête. Ce n’est pas quelque chose sur lequel on peut se permettre de jouer ou de prendre des risques. Alors oui, je rate quelque chose d’énorme, mais je sais aussi que c’est un mal pour un bien.

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Quels sont désormais tes nouveaux objectifs personnels et sportifs ?

Romane Ménager

Je prends le temps. Du temps pour moi, pour réfléchir à ce que j’ai envie de faire. Je regarde aussi un peu plus du côté de mes projets en dehors du rugby. Peut-être aller dans des entreprises, découvrir d’autres environnements. Pour l’instant, rien n’est figé. Et puis sportivement, je n’ai pas envie d’arrêter, je veux tenter d’autres expériences et pourquoi pas via le rugby à 7. J’essaie de me projeter vers cette nouvelle phase, avec plus de recul, mais toujours la même envie. Finalement c’est un petit déclic