Projet Fédéral : Plan d’orientation stratégique
25/06/2019Depuis septembre dernier, chaque Ligue régionale a eu pour mis- sion d’écrire son Plan d’Orientations stratégiques (POS) en y explicitant la stratégie qu’elle souhaite embrasser pour se développer structurellement et déployer le rugby sur son territoire. Ces travaux ont abouti fin avril : chacune des 13 Ligues métropolitaines a rendu son ouvrage au Pôle Territoires de la FFR.
«Nous sommes convaincus, depuis l’écriture du programme de Bernard Laporte, que la Fédération doit être porteuse d’un véritable projet, précise Henri Mondino, Vice-président de la FFR en charge de la réforme territoriale. Le Projet fédéral, que l’on a défendu devant l’ensemble des clubs à l’Assemblée générale de Perpignan, c’est le POS de la Fédération. Désormais, nous avons les plans de toutes les Ligues, qui sont la déclinaison de ce Projet fédéral au niveau de nos territoires.»
Maxime Millet, en charge du dossier au sein du pôle Territoires, développe : «Il a été demandé à chaque Ligue, avec ses propres spécificités, comment elle sou- haitait mettre en place sa stratégie au regard du Projet fédéral et de son territoire. Chaque Ligue a donc répondu à plusieurs questions qui, dans un premier temps, avaient pour but d’établir un état des lieux, puis d’évaluer les besoins et les enjeux du territoire, enfin de définir les axes stratégiques prioritaires à mettre en œuvre pour les prochaines années. À la suite de cela, elles ont défini des actions opérationnelles pour les quatre à six pro- chaines années, par exemple développer la formation, le service aux clubs, ou tout simplement se structurer.» La tâche de compilation et d’aide à la rédaction a été confiée au cabinet Amnyos qui, en étroite collaboration avec la FFR, a «coordonné la rédaction de ces POS afin qu’ils collent au plus près du Projet fédéral, poursuit Maxime Millet. Le choix fait par Henri Mondino, qui pilote le projet à la FFR, a été celui de la co-construction. Il ne vou- lait pas imposer un projet. Il a donc fait le choix d’intégrer les Ligues dans le pro- cessus afin que ledit projet ne soit pas quelque chose de “descendant”.»
Une fiche action jointe aux POS
Si les idées foisonnent et prennent vie sur le papier, reste à les traduire dans les faits. «En Occitanie par exemple, comme il y a énormément de clubs (près de 400) sur un territoire très grand, la Ligue a décidé d’instaurer un service de proximité constamment à l’écoute des clubs, grâce à la visioconférence par exemple, ou un numéro vert dédié, précise Maxime Mil- let, qui a étudié tous les POS proposés. Chaque POS fait entre 70 et 120 pages. Une fois les orientations politiques défi- nies, chaque action décidée est alors jointe au POS. On nous communique le nom de l’action, comment elle s’ins- crit dans le Projet fédéral, on y établit le constat auquel elle se réfère, les modalités de mise en œuvre, les résultats attendus, les partenaires, etc. En Auvergne-Rhône- Alpes, ils ont par exemple défini une vingtaine d’actions, réparties sur une man- dature (jusqu’en 2023 pour le XV, 2024 pour le rugby à 7). La Bretagne a un POS de 86 pages (fiches actions incluses) et a prévu une vingtaine d’actions. L’Occitanie compte une centaine d’actions répertoriées. Mais c’est normal pour la Ligue qui compte le plus de licenciés (NDLR, près de 70 000). »
Des actions déjà budgétisées
Henri Mondino insiste sur le fait que «ce qui est le plus important dans les POS, c’est le passage de l’enjeu stratégique au plan opérationnel, décliné dans les fiches actions». Mais il précise surtout que «l’étape suivante sera d’accompagner les départements dans la rédaction de leur POS, à l’horizon 2020 (avril), avant de s’attaquer au gros chantier de la Fédération, que chaque club soit porteur de son propre POS. Certains l’ont déjà écrit et sont précurseurs. Mais le plus gros du travail reste à faire.» Reste le dernier point : financer ces projets. «Les Ligues veulent un soutien en termes de ressources pour mettre en place leurs projets, c’est légitime. C’est là que la Fédération intervient, poursuit Maxime Millet. Pour le conventionnement, on a ainsi pu caler, grâce aux POS, un budget sur la saison prochaine et celle d’après. Une partie de ces actions sont donc déjà budgétisées sur les deux saisons qui viennent.» De quoi faciliter et accélérer leur mise en œuvre pour le plus grand bien du rugby dans nos régions.