Les 4 fantastiques
31/07/2019« Je ne suis pas mécontent quand je les vois faire du physique ». Julien Bonnaire ne semble pas manquer son passé de joueur international. Désormais en charge de la touche au sein de l’encadrement des Bleus, le Berjallien s’apprête à vivre une nouvelle aventure en Coupe du monde. Seulement cette fois-ci il porte la casquette d’entraîneur et il n’est pas le seul dans ce cas. Ses compères Jean-Baptiste Elissalde, Sébastien Bruno et Fabien Galthié se préparent également à disputer le mondial sans forcément chausser les crampons.
Une expérience bénéfique
Le vécu des membres du staff est un atout indéniable comme l’explique Fabien Galthié. « Cela donne une idée de ce qui peut se passer pendant cette compétition qui est très longue ». Pour rappel, les Tricolores décollent en direction du Japon le 7 septembre pour une échéance possible au 2 novembre, date synonyme de finale. Une durée étendue demandant aux joueurs « une certaine forme d’endurance mentale » comme le souligne l’entraîneur adjoint en charge de l’animation offensive.
Jean-Baptiste Elissalde appuie les propos de son collègue. Il rappelle volontiers qu’il se « sert de l’expérience et du ressenti de joueur pour anticiper et prévoir les choses notamment au niveau de la vie de groupe ». C’est bien logique au regard du temps que les joueurs vont passer ensemble. Une Coupe du monde se gagne en équipe et pour cela il est nécessaire que l’expression, si souvent galvaudée, « le groupe vit bien » soit vraie. Nul doute qu’avec un staff cumulant la bagatelle de 8 mondiaux, en tant que joueurs, ce paramètre sera étudié scrupuleusement.
Un accompagnement unique
Il est rare qu’une sélection soit composée d’entraîneurs ayant participé à autant de Coupe du monde en étant acteurs du jeu. Pour prendre l’exemple du staff des All Blacks, que ce soit Steve Hansen, Ian Foster, Mike Cron ou encore Scott McLeod, aucun n’a disputé la moindre minute lors d’un mondial sous le maillot de la Fougère. Pour se rapprocher des Tricolores, il est nécessaire de regarder vers nos voisins gallois qui cumulent 4 entraîneurs dans le staff ayant disputé au moins une Coupe du monde. Seulement la France est la seule nation pouvant se targuer d’avoir un encadrement cumulant 8 rendez-vous planétaires contre 5 pour les Gallois.
Cette exception à la française est un avantage à mettre au service du collectif. Sébastien Bruno acquiesce et se réjouit de pouvoir le faire. « C’est bien que des anciens joueurs puissent rendre ce qu’ils ont reçu. L’apport se fait sur la pression des matches ou de la compétition en général. C’est bien de transmettre à la nouvelle génération ». Si cela peut être bénéfique, Julien Bonnaire considère son rôle comme « une approche différente. Je peux apporter certaines choses mais après c’est le terrain qui parle. A eux de se prendre en main et de faire les choses dans l’ordre pour ne pas avoir de regrets ». L’encadrement est présent pour accompagner les garçons mais seul le terrain sera juge des progrès réalisés par l’équipe. Alors pour ne pas « avoir de regrets », la clé se situe peut-être dans les conseils de Jean-Baptiste Elissalde, « il faut se préparer comme « des chiens » pour en profiter un maximum car c’est une chance unique ! ». Il est souvent dit que pour gagner dans une compétition l’expérience est primordiale. Nul doute qu’avec un encadrement pareil, les Bleus sont armés pour vivre une aventure fantastique !
Les Bleus comptent sur vous les 17 et 30 août lors des matches de préparations au Mondial nippon !