Karim Ghezal : « Important de voir ce qui se fait en France »
03/08/2020Comment vas-tu après cette période particulière ?
« Nous avons tous été dans la même situation, à savoir traverser la période avec ses proches. J’ai profité des miens tout en continuant à travailler avec le staff via des visios une fois par semaine. On est revenu sur le tournoi tout en se projetant sur les semaines à venir. Ensuite, nous avons fait un stage fin juin au CNR. Cela fait du bien de se revoir. Le prochain rassemblement pour l’encadrement sera à la fin du mois d’août ».
Quel regard as-tu sur tes visites dans les clubs ?
« Je suis passionné par mon sport alors c’est une bonne nouvelle que les clubs aient repris et les joueurs retrouvés le chemin de l’entraînement. Ensuite, le séminaire fin de juin était top car il était important de se retrouver. Du coup, j’ai demandé à Fabien (Galthié) si je pouvais commencer à échanger avec des coaches sans pour autant rencontrer des joueurs. C’est ce que j’ai fait à Castres où Pierre-Henry Broncan et Mauricio Reggiardo m’ont reçu pendant toute une journée. Nous avons pu échanger sur le rugby, la manière de travailler et les aspects techniques. Nous apprenons toujours de ces discussions. J’ai par la suite réalisé la même chose au Stade Français Paris avec Laurent Sempéré. Globalement, il est nécessaire de confronter nos idées d’autant que cela reste notre passion ».
Un mot sur ton déplacement à Châteaurenard la semaine dernière
« En faisant le tour des clubs, avant d’attaquer en novembre dernier, j’étais passé à Carcassonne et Valence. Dernièrement, j’avais vraiment envie d’entraîner car habituellement lors des tours de clubs, nous rencontrons les joueurs. Seulement, en ce moment j’ai besoin de me remettre à bosser. Pour rappel, l’équipe de France c’est d’abord tous les clubs de rugby de France. Être entraîneur du XV, c’est alors représenter chaque club du monde amateur au Top 14. Lorsque je suis sollicité pour un club de Fédérale ou une école de rugby, j’y vais ! A Châteaurenard, je suis allé voir un ami avec qui j’ai fait le DES, Damien Florio. Nous avons échangé et finalement peu importe le niveau, tu repars toujours avec des idées. L’important aussi était de remettre les pieds sur un terrain ».
L’impatience commençait-elle à se faire ressentir ?
« Je suis entraîneur alors il faut renouer avec le terrain. Puis, je suis persuadé que nous apprenons à tous les niveaux. Il y a toujours une idée, une rencontre et elle est rendue possible par une passion commune. Nous représentons tout le rugby alors c’est important d’aller voir ce qu’il fait dans toute la France. Par exemple lorsque je suis passé à Castres, j’ai croisé Romain Teulet qui officie à Bergerac et il m’a proposé de passer les voir. J’établis des contacts afin d’organiser mon tour des clubs tout en y ajoutant des visites où je pourrais participer. La passion du rugby tu l’as à n’importe quel niveau. Le partage avec l’autre m’avait manqué pendant le confinement et le rugby sert vraiment à cela ».
Quel est ton programme pour les prochaines semaines ?
« Je vais continuer à bosser sur d’autres choses puis ce que nous avons mis en place. Dernièrement, j’ai travaillé sur des outils avec la réalité virtuelle et des nouvelles façons d’analyser. Après, j’ai hâte de retrouver l’encadrement à la fin du mois sur trois jours à Sabres. C’est une nouvelle étape importante pour les échéances qui vont se présenter à nous ».