HP BTP : Un partenaire pas comme les autres

06/06/2019
HP BTP, acteur indépendant des travaux publics, spécialisé dans la construction d’ouvrage, s’est engagé jusqu’au 31 décembre 2022 afin, notamment, d’accompagner la construction de l’Académie 93, qui verra le jour à partir de la saison 2019-2020.

Comme pour un mariage, lorsqu’on évoque un partenariat dans le monde de l’entreprise ou même dans le milieu associatif, on se focalise d’ordinaire sur la dot qu’apporte le nouveau partenaire dans le ménage. Dans le cas d’HP BTP, le mariage s’est fait sur d’autres valeurs, plus proches de l’humanisme que du capitalisme, comme nous le confie son fondateur et président, Olivier Pouvesle : « Le rugby est à l’image de notre entreprise, qui représente les valeurs du travail en équipe, le goût de l’effort, du dépassement de soi et un certain nombre de valeurs dites d’humanité. On travaille avec un certain état d’esprit, qu’on retrouve dans le rugby. C’est la raison pour laquelle notre partenariat est tout à fait naturel. »

Cet entrepreneur de 54 ans, qui a grandi à La Courneuve, dans la Cité des 4000, est un « self made man » tout ce qu’il y a de plus atypique. Avec pour seul diplôme un brevet des collèges, il réussit néanmoins à créer une entreprise (2002) qui réalise près de 28 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018. Un challenge à la hauteur des difficultés inhérentes à son enfance passée dans le 93. « Dans ma petite enfance, les seuls moments où je pouvais profiter de la présence de mon père (NDLR : ses parents ont divorcé lorsqu’il était très jeune), c’était lors du Tournoi des V Nations et du Tour de France, qu’on regardait ensemble à la télévision, poursuit le PDG d’HP BTP. C’est la raison pour laquelle je me suis engagé dans ces deux sports. Pour les mêmes raisons, d’ailleurs. Le cyclisme, c’est aussi un vrai sport d’équipe (NDLR : il a été sponsor de HP BTP-Auber 93). »

Avec Bernard Laporte, autour d’une communion de volontés

Pour ce qui est du rugby, « le président Laporte avait la volonté d’agir dans mon département. On s’est retrouvés autour de cette communion de volontés. Je souhaite en effet que les jeunes garçons et filles pratiquant le rugby en Seine-Saint-Denis aient des débouchés dans le département. Je suis certainement un très grand idéaliste quand je dis ça, mais je voudrais que nos jeunes arrêtent de voler, casser et brûler des voitures et qu’ils aient des projets de vie, des espoirs. Le sport et le travail sont pour moi un moyen de réhabiliter l’humain. Ce sont peut-être des vœux pieux, mais je pense que lorsqu’on s’occupe de nos jeunes, ça peut marcher. C’est pour ça que je crée de l’emploi et que je soutiens des projets comme celui de l’Académie 93. Nos jeunes, il faut leur donner l’espoir de sortir de l’enclave dans laquelle ils peuvent se trouver. On pourra aussi mieux intégrer de cette manière, voire trouver une ou deux pépites. Il faut aussi penser au sport féminin, où on peut détecter des jeunes filles en devenir. Il y a plusieurs clubs en Seine-Saint-Denis qui sont investis à cet égard, et dans lesquels je suis également investi. »

La réhabilitation des hommes à travers le sport

Après une première expérience avec le club de Clamart, alors en Fédérale 2, il y a 14 ans, Olivier Pouvesle s’engage aujourd’hui auprès des clubs « d’Aulnay-sous-Bois, de Noisy-le-Sec ou de Drancy. Mais on ne peut pas être partout. On a des limites, celles d’une PME. On n’est pas Vinci (rires). Ce qu’ils font en milliards d’euros de chiffre d’affaires, on ne le fait même pas en millions d’euros. Et malgré cela, on dépasse largement la moyenne de 1  % d’investissement de notre chiffre d’affaires dans le sponsoring. Surtout en Seine-Saint-Denis. » Une forme de reconnaissance du ventre qui ne quitte pas l’entrepreneur séquano-dionysien. « C’est aussi une manière de faire un certain pied de nez à ceux qui disent qu’ici, rien n’est possible. La Seine- Saint-Denis, c’est un département qui me procure environ 35  % de mon chiffre d’affaires. C’est une manière de réinvestir dans mon département. Certains achètent des immeubles, moi je n’ai jamais voulu procéder de la sorte. Je préfère m’investir auprès des jeunes gamins. À travers le sport, la réhabilitation des hommes me paraît possible. » Vivement demain !