Guirado : « Ca m’a fait du bien de pouvoir rejouer au rugby »

07/08/2018
Après une intersaison plus longue, Guilhem Guirado a repris le travail de développement depuis plusieurs semaines pour préparer la saison 2018-2019.

Comment vous avez vécu cette intersaison avec une vraie coupure ?

Guilhem GUIRADO (Capitaine du XV de France) : Ça m’a permis de bien me régénérer et profiter de ma famille. C’est vrai que passer 5 semaines à regarder des matchs à la télé, ça donne encore plus envie de reprendre le travail et tout ce qui est physique. J’ai pu avoir « énormément » de vacances on va dire avec presque six semaines. Donc j’ai repris le 1er juillet avec énormément d’appétit. C’est surtout par rapport aux clubs que la situation a été assez délicate pendant l’intersaison. Beaucoup de jeunes se sont affirmés et sont montés dans l’effectif. Ça fait un peu de renouveau.

Est-ce que l’on ressent tout de suite les bienfaits de cette coupure ?

Guilhem GUIRADO : Non, on ne les ressent pas tout de suite. Les premiers temps, c’est surtout un dur labeur et des souffrances parce que quand j’ai le temps de pouvoir couper complètement, j’essaye de m’évader et surtout de faire d’autres sports qui demandent peut-être un peu plus d’apaisement et moins de souffrance physique, comme le paddle. Du coup, les premiers exercices assez profonds se font ressentir et font énormément mal. Le corps est en souffrance, d’une part avec la chaleur, et surtout d’autre part avec les charges de travail. Là, ça fait du bien d’être à six semaines de travail. Ça m’a fait du bien de pouvoir rejouer au rugby vendredi dernier. J’ai pu faire 40 minutes. Le corps commence à être taillé. On va dire que ce sont les moments les plus importants pour espérer et pour aspirer à faire une grosse et longue saison qui nous attend.

Que peut apporter un stage d’une semaine basé sur le développement ?

Guilhem GUIRADO : Il y a ceux qui viennent de reprendre depuis une semaine ou deux puisqu’ils étaient en tournée puis en vacances au mois de juillet. Puis il y a les joueurs comme moi qui ont fait la fin de saison et qui ont eu leurs vacances de suite. Pour notre part, on est sur la fin du développement. On se prépare un peu plus pour le rugby qui va arriver rapidement. C’est un peu une phase de transition où on continue de se développer physiquement mais avec des grosses charges auxquelles on allie le rugby : c’est le plus complet possible et c’est ce qu’il y a de mieux car avoir huit semaines pour ensuite préparer et lancer vraiment la saison c’est optimal.

Pour vous, c’est l’occasion de se retrouver en équipe ?

Guilhem GUIRADO : Oui. On vit de bons moments. Le groupe débriefe forcément de ce qui n’a pas été en Nouvelle-Zélande. On sait que sur cette saison il va nous rester huit gros matchs avant de basculer sur la Coupe du Monde. Il faut un maximum de confiance et on essaye d’optimiser la préparation pour être fin prêts : donc c’est quand même un stage studieux.

Comment vous vous préparez à la tournée de novembre ?

Guilhem GUIRADO : C’est surtout beaucoup de débrief sur ce qui a été emmagasiné pendant la tournée de juin. On a pu voir qu’il y a quand même eu de bonnes choses sur des parties de matchs. On a pu voir également qu’il y avait des actions qui paraissaient anodines mais qui étaient assez intenses de la part des Néo-Zélandais sur lesquelles on n’a pas réussi à accrocher. Côté rugby : il y a toujours une remise en question permanente. Il faut essayer d’approfondir et d’aller chercher plus loin pour être encore meilleur. On a pu s’apercevoir qu’on montait crescendo et que sur l’issue du tournoi, à la fin on était quand même potentiellement de sérieux compétiteurs. On aurait pu atteindre la seconde place. C’est de bon augure mais il faut aller très vite parce que les autres à côté ont pris énormément d’avance. Il n’y a pas de secret : il faut redoubler d’effort. C’est bien qu’on ait ce petit stage parce qu’il est important pour bâtir la saison 2018-2019.