Didier Retière : « Venez rejoindre notre famille »

« Entre le rugby de compétition à XV, celui à 5, à 7, sous sa forme loisir ou à toucher, on peut trouver la façon de jouer au rugby qui correspond à ce que l’on a envie de faire et ce dont on est capable. On peut trouver aujourd’hui sur tout le territoire un rugby adapté avec des gens qui ont les mêmes attentes. Mais l’essentiel reste de prendre du plaisir quel que soit la forme de jeu. Après les mois compliqués que nous venons de vivre, je crois que c’est vraiment le plus important. Cette crise sanitaire a fait comprendre à quel point le rugby et le sport en général sont prépondérants pour la santé physique et mental. Donc venez rejoindre notre grande et belle famille ! »

« Nous savions que ce serait difficile, il y avait une forme d’incertitude parce que nous étions, et sommes encore, dépendants des décisions des pouvoir publics. Beaucoup de nos clubs ont maintenu une activité, même dégradée. Nos bénévoles ont été extraordinaires pour garder cette dynamique de club. Je tiens d’ailleurs à les remercier publiquement. Ils sont en grande partie responsables de notre bonne reprise. Tout le monde s’est posé des questions et je crois que cela à favoriser un retour à l’essentiel. Cela a permis de questionner le rôle du club, d’une Ligue ou d’une fédération et de s’apercevoir de l’importance du collectif dans la réalisation de projet. »

« Dans notre malheur, nous avons eu la chance d’être un sport de plein air. Ce qui était essentiel pour nous, c’était d’aider les clubs à maintenir une activité, c’était incontournable. À nos yeux, il valait mieux un peu d’activité que pas du tout ! Il fallait bâtir aussi une vision et des perspectives dès que c’était possible en aidant les clubs à donner du sens à ce qu’ils faisaient. Malgré des contraintes fortes, je pense que les clubs ne se sont jamais sentis seuls grâce, notamment à l’implication des Covid Managers ou des Conseillers Techniques de Clubs. Ils ont accompagné les bénévoles des clubs et surtout permis de garder le lien avec la politique fédérale. C’est un des maillons essentiels de notre dispositif de continuité de l’activité. Nous avons réussi, en tout modestie, à garder du lien et de l’activité. »

« Absolument ! J’espère surtout que nous ne revivrons plus de situation comme celle-ci parce que cela nous a obligé à pratiquer différemment. Notre fonctionnement à évoluer et nous devrons garder les côtés positifs de cette expérience incroyable. Nous avons su tenir les formations même à distance. Cette saison, nous avons eu plus d’éducateurs diplômés que la saison dernière. Les bénévoles ont pu se poser et réfléchir à la manière dont ils travaillaient. Certains ont été très innovants dans la manière de présenter l’activité ou sur la relation avec les parents. Nous devons poursuivre sur cette dynamique pour pouvoir retrouver un maximum de monde dans nos clubs.

C’est difficile de pouvoir anticiper. Ce dont je suis certain, c’est que nos clubs ont été présents dans leur environnement, ils ont fait preuve de beaucoup de responsabilité dans la gestion du Covid en étant très sérieux dans les activités et l’application des règles sanitaires. Ils ont gagné une forme de respectabilité. On perçoit sur cette reprise comme une boulimie de jeu. Il y a eu clairement un manque. Je parlais de retour à l’essentiel tout à l’heure mais nous sommes là-dedans, pouvoir rejouer avec ses copains, se retrouver autour de moments conviviaux. Traditionnellement, le mois de juin est celui des phases finales et de la fin de saison avec une activité qui décline doucement au fur et à mesure qu’arrive l’été. Aujourd’hui, c’est le contraire, on a l’impression d’être en septembre ! »