Didier Retière : « Nos clubs sont une vraie plus-value pour nos territoires et nos familles »

« La volonté est de faire que nos clubs centrés beaucoup sur le rugby prennent le pratiquant dans son ensemble. Le jeu est support d’éducation mais le club a tout intérêt à accompagner ses joueurs dans sa vie en dehors du rugby. C’est fait de manière totalement naturelle dans des clubs où nous pouvons citer en exemple de l’aide à la recherche d’un emploi, l’entrée dans une école ou de l’aide aux devoirs. Il faut alors avoir une vision plus large et montrer que le rôle du club ne se limite pas seulement au rugby ».

« Il doit être perçu également comme un centre de vie et pas seulement pour les enfants mais bien tout au long de la carrière de la joueuse et du joueur. Ce dernier lorsqu’il va s’arrêter de jouer pour devenir entraîneur ou éducateur rentre aussi dans la dimension éducative à un autre niveau. La personne qui devient bénévole pour le club aussi. Le club doit véritablement accompagner tous ses acteurs dans leur vie ».

« Le club peut accompagner de ta petite enfance, encore plus maintenant avec le baby rugby, jusqu’à la fin. Tout au long de ta vie, avec toutes les étapes qui en découlent, le club doit être un lieu de transmission et d’échanges. Si certains le font déjà bien évidemment, l’idée ici est de poser le cadre le définissant. Aujourd’hui les relations sociales sont réduites au minimum et le club doit pouvoir être un relai. Le contexte actuel a renforcé la volonté d’aller au bout de ce projet ».

« C’est un changement loin d’être anodin pour certain alors il est nécessaire d’y aller doucement, étape par étape. Seulement, je suis persuadé que beaucoup de choses se faisaient naturellement sans que ce soit perçu comme tel. Je prends souvent l’exemple du goûter à l’école de rugby, pour certains c’est peut-être le seul de la semaine. À un moment, beaucoup de choses sont faites de manière naturelle alors il faut continuer à accompagner les clubs dans ce sens. Il faut qu’ils prennent en compte cette dimension pour continuer à progresser et à la valoriser. Nos clubs sont une vraie plus-value pour nos territoires et nos familles ; l’idée est plus que de jouer ensemble ».

« De lancer cette nouvelle dynamique, appelée club du 21ème siècle. Il faut faire que nos clubs prennent le tournant de cette société qui a été très bousculée ces derniers temps. Nous avons la volonté de revenir vers l’essentiel, que nos clubs deviennent un centre de vie. Il faut que chacun puisse s’y épanouir du mieux possible ».