Demba, le grand frère

C’est une histoire comme on les aime. De celles qui montre que les joueurs ont un grand coeur. Pour la rentrée scolaire, Demba Bamba a tenu à organiser une distribution dans le quartier où il a grandi. Une opération qu’il a monté cet été. « J’avais dans l’idée d’aider les petits de mon quartier. J’ai réfléchi à ce que je pouvais faire. J’ai d’abord pensé à des fournitures scolaires. Mais ils ont déjà des aides à ce niveau-là. Je sais que ce n’est pas évident d’avoir une bonne paire de chaussures. Des parents sont capables d’en acheter à leurs enfants mais ça peut les mettre dedans au niveau financier. Quand j’étais petit, j’aimais bien avoir des bonnes chaussures pour pouvoir faire du sport, mon père me les achetait mais je savais que ça le mettait en difficulté. Je me suis dit que ça pouvait être un bon moyen d’aider.« 

L’international tricolore sort alors son téléphone et contacte directement son sponsor pour voir ce qu’il peut faire. « J’étais prêt à mettre tout ce que je touche avec eux dans cette opération mais ils ont accepté de participer. C’est encore mieux. » En tout, le pilier droit parvient à récupérer 32 paires de chaussures. L’autre enjeu était de savoir à qui il devait les distribuer. « J’ai essayé d’organiser ça au mieux avec les gars du quartier qui s’occupent des jeunes. J’ai demandé à mes amis de noter les noms et de prendre les pointures. J’ai pu avoir 32 paires de chaussures. Je savais que ça allait attirer du monde donc j’ai aussi distribué des t-shirts et des casquettes pour les autres. »

Les jeunes répondent à l’appel et l’ambiance est conviviale. « J’ai acheté de quoi pique-niquer. C’était un bon moment tous ensemble. Je pense que tout le monde a kiffé. Il y avait plus de monde que prévu mais tout s’est bien passé. » Une vraie satisfaction pour celui qui n’est âgé que de 22 ans. « D’avoir réussi cette opération par moi-même, c’était encore plus beau. Je vais voir si je peux reproduire ce genre d’action, sur une plus grosse communauté. Je sens que j’ai un rôle. » Un rôle qu’il prend à coeur, lui qui retourne dans son quartier Paul Eluard chaque week-end sans match. « J’avais un rêve, et même si ce n’est que le début pour moi, je l’ai en partie réalisé. Si ça peut leur donner des idées, c’est top. »