Coup de sifflet : L’alignement en touche de A à Z
02/06/20171/ Nombre de joueurs et positions
DESSIN A : C’est l’équipe qui lance qui détermine le nombre de joueurs dans l’alignement. Celle qui ne lance pas doit avoir soit le même nombre, soit moins de joueurs que son adversaire. En aucun cas, cette équipe ne pourra être en
sur-nombre. Le couloir qui sépare les deux rangées de joueurs doit faire un mètre de large. Les relayeurs de chaque équipe (R) doivent se situer à 2 m de leurs coéquipiers. L’opposé au lanceur (O) aussi, mais dans la zone des 5 m, tout en respectant une distance de 2 m avec la ligne de remise en jeu. Les joueurs qui ne sont pas dans l’alignement (J) se situent à 10 m de chaque côté de la ligne de remise en jeu.
QUESTION : Comment se passe la mise en place des deux équipes ?
JOËL DUMÉ : L’arbitre va se tenir sur la ligne des 5 m et la ligne de remise en jeu. Il va dans un premier temps placer chaque rangée de joueurs. Tous les joueurs de l’alignement doivent se tenir dans leur camp à 50 cm de la ligne de remise en jeu entre la ligne des 5 m et la ligne des 15 m. Cela va permettre de créer un couloir dans lequel le ballon sera lancé pour une remise en jeu équitable. Dans un deuxième temps, l’arbitre va contrôler la présence du vis-à-vis au lanceur (obligatoire). Il doit être situé à 2 m de la ligne de touche et à 2 m de la ligne des 5 m. L’arbitre va également regarder si un relayeur pour chaque équipe est présent (non obligatoire). Il va notamment vérifier qu’une équipe n’a pas mis deux relayeurs ou que l’équipe opposée au lancer n’est pas en surnombre dans l’alignement.
Pour terminer, l’arbitre va vérifier que les joueurs ne participant pas à l’alignement se situent à 10 m de la ligne de remise en jeu
2/ Interventions dans l’alignement (équipe qui attaque)
DESSIN B  : Le relayeur rouge (x) a les mains sur les genoux, penché vers l’avant en position d’attente et regarde droit devant lui vers le camp opposé. Il a donc vu que son vis-à-vis (•) est décalé à l’arrière de l’alignement, longeant la ligne pointillée des 15 m afin d’anticiper une éventuelle action au large des Rouges.
DESSIN C Les Bleus ont formé un bloc de saut (•) à l’avant de la touche pour tenter de contrer le bloc rouge (x) qui s’était déjà formé sur le dessin B. Les deux blocs se trouvent en l’air, tandis que les deux joueurs rouges (xx) et bleus (••) du fond de l’alignement reculent vers la ligne pointillée des 15 m, le joueur le plus en arrière de chaque bloc agrippant son coéquipier devant lui par le short pour le soulever. Les Rouges créent ainsi le doute quant à la zone de lancer.
DESSIN D L’espace créé entre les deux blocs de chaque ali¬gnement va servir au relayeur rouge (xx). Ce dernier s’y engouffre au moment où le lanceur (x) a lâché le ballon. Ce dernier lobe le premier bloc de saut et va tomber dans les mains du relayeur, qui fait désormais partie de l’alignement. Il va s’emparer du ballon et profiter de la brèche dans la ligne défensive des Bleus de l’alignement pour percer vers la ligne de but adverse.
QUESTION : L’action décrite dans les dessins B, C et D est-elle licite ? Quels sont les droits et les devoirs de chacun ? Quels sont, dans la pratique, les « pièges » auxquels les arbitres doivent être attentifs ?
JOËL DUMÉ : L’action de pré-gripping qui consiste à agripper le short du sauteur avant le lancer, est autorisée. Par contre, il est interdit de soulever un joueur tant que le ballon n’a pas quitté les mains du lanceur. C’est ce que l’on appelle le « piston ». Cela doit être sanctionné d’un coup de pied franc (CPF) sur la ligne des 15 m.
Le relayeur peut venir dans l’alignement pour capter le ballon à deux conditions :
- il ne doit pas entrer dans l’alignement avant que celui-ci ne commence.
 - il ne doit pas créer de surnombre dans l’alignement en faveur de l’équipe opposée au lancer. Dans le cas décrit ici, il y a équilibre numérique entre les Bleus et les Rouges avant que l’alignement ne commence. Si le relayeur rouge entre dans l’alignement après que lanceur ait lâché le ballon, son action est licite.
 
3/ Interventions dans l’alignement (équipe qui défend)
DESSIN E : Nous sommes dans le même cas de figure que le dessin B. Mais cette fois-ci, il n’y a pas de deuxième bloc qui se forme dans le fond de l’alignement. Il n’y a donc aucun espace libre au sein de cet alignement. Le bloc de saut rouge (x) se situe cette fois-ci, non pas au début de l’alignement, mais en plein milieu de ce dernier.
DESSIN F : Deux joueurs soulèvent le sauteur au milieu, tandis que les joueurs rouges du début et du fond de l’alignement s’apprêtent à se lier aux « lifteurs » et au sauteur. Ce dernier (x) a récupéré le ballon et a atterri dans son propre camp. Ses coéquipiers commencent à se lier à lui dans l’objectif de créer un maul. L’un des défenseurs bleus (•) en fond de touche a franchi la ligne pointillée et se dirige vers l’agglomérat d’attaquants en le contournant. Il entre en contact avec le porteur du ballon pour tenter de lui subtiliser.
QUESTION : Le défenseur isolé (des¬sin F) est sanctionné par l’arbitre, qui lui indique que la « touche n’est pas finie ». À quel moment la touche est-elle finie ? Qu’aurait dû faire le défenseur isolé pour ne pas être dans une position illicite ?
JOËL DUMÉ : Dans ce cas, en effet, la touche n’est pas terminée. Dans la mesure où il n’y a pas d’adversaire lié, on ne peut pas considérer qu’un maul a été formé. Pour considérer que la touche est terminée, il aurait fallu que le capteur du ballon franchisse la ligne de remise en jeu ou bien la ligne pointillée des 5 m. Le joueur adverse n’a donc pas le droit de franchir la ligne de remise en jeu avant la fin de la touche.
D’autres cas où l’on doit considérer la touche comme terminée :
- Lorsque le ballon qui vient d’être lancé est tapé, passé ou botté hors de l’alignement,
 - Lorsque le ballon est lancé au-delà des 15 m ou que le porteur du ballon va au-delà de cette ligne,
 - Lorsqu’un maul ou une mêlée spontanée s’est formé et que les pieds de tous les joueurs de ce maul se déplacent au-delà de la ligne de remise en jeu.